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du 25 au 28 mars 2012 (semaine 12)
 

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28 mars 2012 - Voyage à Cuba
CASTRO ET BENOÎT XVI, UN ENTRETIEN CORDIAL

La fin du voyage de Benoît XVI à Cuba a donc été marquée par une rencontre de trente minutes entre le Pape et Fidel Castro, qui a posé "beaucoup de questions au Pape sur sa pensée et ses intentions."

Le P. Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, a raconté à la presse le déroulement de l'entrevue qui s'est tenue à la nonciature apostolique de La Havane.

Accueilli par le secrétaire d'État le cardinal Tarcisio Bertone, le «commandant Fidel Castro», accompagné par sa femme Dalia, a commencé par rendre hommage à «Jean-Paul II et à Mère Teresa», cette dernière ayant joué un «grand rôle pour Cuba».

Puis l'entretien, d'une «grande cordialité», a eu lieu entre le Pape et Fidel Castro, traduit par une interprète. Benoît XVI commençant par lui dire qu'il était «très content» de son séjour à Cuba et Fidel Castro lui répondant qu'il avait «suivi tout le voyage à la télévision».

Les deux hommes, fait savoir le P. Lombardi, ont alors échangé des «plaisanteries» sur leur âge respectif. Le Cubain étant l'aîné d'une année. «Je suis âgé, a dit le Pape à Fidel Castro, mais je peux encore faire mon devoir!»

La conversation a alors commencé, «très animée». Fidel Castro «a posé beaucoup de questions au Pape sur sa pensée et ses intentions», puisqu'il est aujourd'hui «retiré de sa charge de gouvernement» et qu'il «consacre (son) temps à la réflexion et à l'écriture».

La première question posée par Castro a porté, chose étonnante, sur «le pourquoi de la réforme liturgique de l'Église catholique». Le Pape lui a expliqué «le sens du renouvellement» décidé par le concile Vatican II il y a cinquante ans.

Une autre a porté sur le métier de pape: «Qu'est-ce que fait le pape?» Benoît XVI lui a alors expliqué «le sens des voyages et de (sa) pastorale universelle.»

Puis, selon le P. Lombardi, la conversation a pris un sens plus profond dont " les engagements pour des thèmes qui touchent l'humanité d'aujourd'hui, comme «la science, le défi posé par la multiplicité de la religion et les réponses de l'Église catholique, et d'autres questions culturelles».

De son côté et en réponse, le Pape a insisté sur le fait qu'une des difficultés de l'humanité était liée «à l'absence de Dieu et à son impact fondamental» sur «les rapports entre la foi et la raison» et sur «le lien entre la liberté et la responsabilité».

La conversation «aurait pu se prolonger» encore, a noté le P. Lombardi, mais le temps était compté - le Pape devait décoller à 17 heures de La Havane pour Rome. Ce qui a poussé «Fidel Castro à demander à Benoît XVI de lui envoyer des livres sur les sujets qu'ils avaient abordés ensemble de façon à nourrir sa réflexion». Le Pape lui a répondu: «Je vais y réfléchir.» (source : VIS)


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